Air musical.

Par ce début de printemps, synonyme de renouveau, un air musical flotte dans les rues de la cité. Alors que les bourgeons croissent, que les petits naissent, une mélopée mélodieuse traverse la ville. Il est 8 heure. Les quelques badauds, disposant leurs commerces aux différents emplacement stratégiques de la ville, tendent l'oreille. C'est la première fois depuis longtemps qu'un son aussi harmonieux pénètre leurs oreilles.

L'archet glissant doucement sur le violon émet un bruit doux, presque divin.

Les animaux eux aussi profitent du concert. Les oiseaux volent, les rongeurs courent, les taupes creusent à la recherche de l'origine de ce son mélancolique. L'atmosphère est emplie de magie, des personnes se mettent à rire à l'écoute de cette musique, d'autres pleurent ... mais quelques soient les réactions, tous s'accordent à écouter silencieusement cet hymne tendre.

Le corps en mouvement accompagne les glissements palpitant de l'archet.

La nouvelle se propage, les âmes vivantes de la campagne tiennent à entendre elles aussi, à voir... Les arbres se penchent vers la source du plaisir sonore, bruissant de toutes leurs feuilles pour accompagner l'artiste dans sa performance. L'eau, elle aussi, entend cet appel. Cet appel à la tranquilité, cet appel au calme. L'onde musical survole la rivière et la pénètre faisant à son tour rêver les habitants du monde bleu.

L'homme ferme les yeux, laissant ses émotions emplir son violon.

L'air de musique s'étend, se faisant entendre jusque chez les morts. Eux qui habituellement ne ressentent rien, pleurent. Prisonnier qu'ils sont, ils voient cette mélopée comme une sorte de délivrance. Ils oublient durant quelques instants leur souffrance, leur colère, leur haine et ne pensent plus qu'à écouter, écouter, écouter... Eux qui avaient oublier le sens du bonheur viennent de le retrouver. L'ode est presque fini, cela se ressent, le rythme baisse...

L'archet s'arrète, le violon cesse de résonner, une larme coule. Rufus souhaite la bienvenue au printemps puis s'en va, se perdant dans les petites rue et ruelles du faubourg de la capitale Ekarysienne...

Shaar-lun marchait tranquillement dans la rue... Le printemps arrivait et avec lui le doux chants des oiseaux ainsi que les douces odeurs de fleurs. Les gens étaient heureux de voir à nouveaux le soleil les réchauffés doucement offrant ainsi la joie de voir leurs enfants courir insouciemment autour des arbres en fleurs...

Shaar-Lun était content. Il avait réussi à trouver les cordes qu'il cherchait depuis tant de temps et dont il avait entendus parlés lors d'une de ses représentations dans une auberge de la région.

C'est alors qu'il entendit dit des notes montées doucement dans l'air. Cet air... Il était empli de renouveau et de joie! Il vivait! Cet air vivait! Il s'approchat de la foule de gesn venu écouter cet hymne mélodieux. Il se frayat difficillement un chemin et vit enfin le musicien. Cet homme dégageait un amour profond de la musique. De plus, il maniait son instruments comme un maitre! Ses doigts glissaient sans mal sur les cordes et enchainaient les notes avec une facilités déconcertantes.
Puis d'un seul coup, l'homme se leva et s'en alla dans la lointain...
Shaar-Lun sentit alors une trace chaude glisser doucement sur sa joue... des larmes de joie... De bonheur... Et de tristesse... Les larmes du renouveau...